- dictamen
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⇒DICTAMEN, subst. masc.Philos., vx. Dictamen de la conscience, dictamen intérieur. Sentiment qu'a l'homme que sa conscience ou sa raison lui dicte ce qu'il a à faire; p. méton. ce qui lui est ainsi dicté. La conservation de son corps et de ses membres, par tous les moyens possibles, voilà, pour l'homme à l'état de nature, l'unique et véritable loi, le dictamen de la pure et droite raison (PROUDHON, Guerre et Paix, 1861, p. 115) :• Je suis, dit-il [Beattie], aujourd'hui le même que j'étais hier; c'est là ce dont m'assure ce dictamen intérieur qui parle à tous les hommes.COUSIN, Cours d'hist. de la philos. mod., t. 1, 1847, p. 82.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1444 [ms.] le dictamen de raison (H. DE GAUCHI, Gouvernement des princes de Gille Colonne, Ars. 5062, f° 91 ds GDF. Compl.). Empr. au b. lat. dictamen « ce qui est dicté » (cf. dictamen rectae rationis ds DU CANGE) dér. du rad. de dictare; suff. -men.
dictamen [diktamɛn] n. m.ÉTYM. V. 1282 (1444, manuscrit); du lat. scolast. dictamen, de dictare « suggérer ».❖♦ Didact. et rare. Ce qui est dicté par la raison, la conscience. || Le dictamen de la conscience.1 Dans toutes les questions de morale difficiles comme celle-ci, je me suis toujours bien trouvé de les résoudre par le dictamen de ma conscience, plutôt que par les lumières de ma raison.Rousseau, Rêveries…, 4e promenade.2 Deux charretiers à l'abreuvoir.Parvenus au cul-de-sac du tarissement, où l'esprit excédé se dérobe pour réussir l'artifice de dictamen, leur séparation se produit sous le signe reliquat de l'abrégé poétique.René Char, le Marteau sans maître, p. 136.
Encyclopédie Universelle. 2012.